FORWEAVERS : une aventure humaine fondée sur l’anthropologie

En agissant pour la préservation des patrimoines immatériels de l’humanité, ForWeavers s’engage envers les détenteurs de savoir-faire afin qu’ils puissent vivre décemment de leur artisanat et améliorer leurs conditions de vie et de projection dans l’avenir. Nous valorisons les savoir-faire exceptionnels et les artisans avec lesquels ces sociétés travaillent en les représentant dans des salons et événements, créant des emplois et développant la coopération et la mutualisation. ​

Nous prenons en compte la dimension humaine des stratégies de développement durable des grandes entreprises en préservant les valeurs fortes de respect de l’humain (commerce équitable & esprit collaboratif), le respect de la nature et des écosystèmes (sobriété).​

Forweavers lutte contre l’appropriation illégitime des ressources génétiques et des connaissances traditionnelles autochtones et pour le respect de la propriété intellectuelle des communautés locales.​


L’APPROCHE ANTHROPOLOGIQUE

Les sciences sociales étant jeunes et récemment considérées comme de « vraies » sciences, il n’y a pas encore de consensus précis sur la sémantique et les contours de chaque discipline. Selon Claude Lévi-Strauss, l’ethnologie et l’anthropologie constituent deux des trois étapes, à la suite de l’ethnographie, de l’étude de l’homme par l’observation de leurs pratiques et de leurs interactions avec leur environnement. 

01 – L’ethnographie est la compilation des données relevées à partir de l’étude des pratiques humaines d’un groupe social donné. 

02 – L’ethnologie va étudier un groupe social particulier, un quartier urbain très précis, de manière à en connaître et maîtriser toutes les subtilités en détail à partir des données collectées en ethnographie.

03 – L’anthropologie c’est la science des différences culturelles stipulant l’unité humaine. C’est l’étude comparée des pratiques humaines de manière extensive dans le temps et géographiquement. Elle étudie des populations au travers de situations précises, par comparaison avec d’autres cas similaires. (Anthropologie des usagers des métros de Paris, du Caire et de Bangkok par exemple.)

Les maîtres mots de ces disciplines sont :

Observation, Observation participative, Investigation, Compréhension et Maitrise des distances avec son sujet. Tout comme l’histoire et la sociologie, elles se veulent objectives, d’où le souci de distanciation avec les sujets traités. 

L’oeil anthropologique conduit à ne jamais oublier que les interactions observées sont toujours des parties isolées d’un système plus vaste, et la résultante d’équations dont les inconnues changent en permanence. Les réponses ne seront jamais figées et immuables, contrairement aux sciences dures telles que les mathématiques ou la géométrie. Face à des situations complexes, il est souvent très instructif de s’interroger sur la manière dont un même objet social pourrait être analysé au travers de différentes grilles de lecture. Se demander par exemple : « Comment les Shipibo d’Amazonie péruvienne auraient appréhendé la situation ? Qu’en aurait dit tel chamane sibérien ? Comment les dogons du Mali auraient géré le conflit ? »

Il est intéressant de mettre en miroir les pensées et l’imaginaire de peuples isolés avec nos sociétés sur-connectées. Dans l’action, quand on peut se saisir de façon distanciée de ces différents canevas d’analyse, on se donne des moyens d’appréhender les faits avec plus de finesse et plus de densité. On se préserve aussi d’une sur-réaction émotionnelle lorsque notre propre sensibilité est secouée par un événement dans notre vie professionnelle ou personnelle. Ces travaux et bien d’autres nous ont conduits à être très prudent face à des analyses définitives qui réduisent, voire caricaturent, la complexité des situations sociales.

Être expert en anthropologie et consultant est aussi savoir reconnaître les limites, savoir dire : « Là, je ne sais pas. » Cette humilité ne conduit pas à renoncer au travail avec ses coéquipiers pour approfondir l’analyse et préparer l’action, bien au contraire.

NOS PROBLEMATIQUES ET NOS SOLUTIONS : 

Être anthropologue en entreprise, c’est avoir un impact sur son objet d’étude… Ce qui est contraire aux principes scientifiques de l’anthropologie où la distanciation fait partie des règles d’or de la discipline. Nous nous engageons émotionnellement dans les missions de terrains afin de tirer le meilleur des collaborations avec les communautés. Empathie, patience, curiosité, intuition et résilience sont essentielles aux bonnes pratiques de sourcing et étude d’impact, ce qui ne nous empêche pas de garder un point de vue objectif. 

Par ailleurs, l’ethnologie classique implique une immersion profonde et durable sur ce qu’on appelle le « terrain », et l’acquisition des codes sociaux et culturels du milieu, par ce qu’on appelle « l’observation participative » : cela se traduit par une immersion totale  dans la population, un travail sur plusieurs années, jusqu’à parler leur langue, penser dans leur langue, et capter tous les signaux faibles de leurs us et coutumes… Or nos missions sont souvent courtes : en réunissant autour de nous des experts permettant de saisir le plus vivement et le plus rapidement les problématiques à résoudre auprès des communautés. Nous ne connaissons pas tout, mais nous nous engageons à capitaliser notre expérience et être en perpétuel apprentissage. Étudier un fait de société auprès de pygmées du Cameroun ou dans une entreprise à Paris, revient à exercer deux métiers différents et demande un bagage de connaissances particulier. Nos forces sont donc notre résilience, notre curiosité et notre adaptabilité face à tout obstacle car un engagement ne peut être émis à demi-mot : nous nous plongeons corps et âme dans nos missions afin de garantir la Préservation du Patrimoine Immatériel de l’Humanité, la diversité culturelle et surtout l’inclusivité.